Les 10 et 11 février 2016, des militants de Notre Dame des Landes sont venus dans les Hautes Alpes pour témoigner et échanger sur la lutte en cours autour du projet du nouvel aéroport de Nantes.
Plusieurs faits révoltants ont marqué ces derniers jours en Haute Durance.
Tout d'abord la déclaration D'Arnaud Murgia, jeune apparatchik de Les Républicains, parachuté de Toulouse pour prétendre au trône de la ville de Briançon en 2014, qui a demandé l'interdiction dans le cadre de l'état d'urgence des réunions de Gap et Embrun.
Prétextant que Zadistes et NoTHT bafouent les règles de la République en s'opposant au saccage du territoire par des grands groupes capitalistes (Vinci, RTE...), ce dernier écrase la liberté de réunion. Quelle acrobatie de l'esprit de la part de ce jeune autocrate !
Comment faire le lien entre état d'urgence et luttes contre des grands projets de saccage ?
Quel rapport entre les attentats de Paris et des réunions d'information ?
Pourtant Murgia nous fait une démonstration parfaite du vrai goût qu'ont les politiques pour la liberté d'expression. Voilà à quoi doit servir l'état d'urgence...museler les opposants.
Une tentation pour l'autoritarisme bien réelle.
Ces mêmes politiques prônant la destruction des territoires, d'espèces protégées, apportant maladies et désastres écologiques nous accusent nous, d'être les pourfendeurs de la dégradation !
Croit-on rêver ? Qui sont ces imposteurs se réclamant de la démocratie ?
La liberté de réunion a quand à elle été piétinée sous réquisition du procureur de la République, avec la présence de nombreux gendarmes aux abords de la salle où se tenait la rencontre à Embrun.
C'est ainsi que la centaine de personnes se rendant en ces lieux a subi des contrôles d'identité systématiques. Les motifs évoqués sont d'une grande finesse, "actes de terrorisme", "ports et détentions d'explosifs", "trafic de stupéfiants"… Un grand fourre-tout caractérisant à la lettre les gens susceptibles de se rendre à ce type de débat !
Sommes nous en plein cauchemar autoritaire ?
Est-ce que se rendre à une réunion politique devient un délit ?
Si tel est le cas, il ne faut alors sans plus tarder construire un véritable rapport de force (hauts alpins d'un coté, RTE et État de l'autre) en Haute-Durance. Rapport de force qui sera à lui seul le garant de nos libertés collectives et mettra en échec le projet destructeur des lignes THT.
Ni ici ni ailleurs, la THT ne passera pas !
Des militants NoTHT05...
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